UIP a depuis longtemps proposé des cours d'approfondissement sur les questions scientifiques et philosophiques pour ces membres. Pour 2016, nous proposons 4 journées completes de séminaire les 28, 29 mai et 18, 19 juin.
L’humanité de l’homme en question(s)
Jean François Lambert 28 et 29 Mai 2016 9 h -18 h 18 rue de Varenne 75007 Paris Inscription Obligatoire « Le seul fait que la nature ait produit une espèce qui puisse envisager sa propre destruction montre qu’il n’est pas si facile de voir dans cette espèce le pur produit de la nature » (R. Brague). On assiste depuis quelques années à une prolifération de sous disciplines prétendant rendre compte de nos comportements et de notre activité mentale sur une base exclusivement neuroscientifique. Une véritable « neurophilie » semble avoir gagné notre culture et conduire à une nouvelle (neuro) anthropologie. En effet, parler du cerveau religieux, du cerveau criminel ou du cerveau déprimé et non plus du cerveau du religieux, du criminel ou du déprimé, traduit un changement qui n’est pas seulement d’ordre grammatical mais ontologique. Le cerveau n’est plus envisagé comme un organe que le sujet possède mais comme une entité à laquelle il s’identifie, avec laquelle il se confond. Si notre cerveau conditionne bien ce que nous sommes, ce que nous sommes ne se réduit pas à ce que fait notre cerveau pour que nous le soyons. Nous ne sommes pas seulement dans notre cerveau, ni même dans notre corps, ni même dans le monde que nous explorons. Quelle place convient-il alors de faire à ce nous qui n’a pas de lieu ? Samedi 28 Mai Matin Séquence 1 - La psychologie : une science de l’esprit ? L’histoire de la psychologie est indissociable de l’évolution des connaissances en neurologie. Aujourd’hui, le développement spectaculaire des techniques d’imagerie cérébrale fonctionnelle contribue à rapprocher, plus encore, la psychologie (désormais « cognitive ») des neurosciences. Le paradigme des sciences cognitives, constitue la tentative la plus récente, et certainement la plus aboutie, de naturalisation de l’esprit. Cela se traduit par le fait qu’il aborde la pensée, la connaissance, la conscience, les valeurs morales, l’éthique et même la spiritualité comme des phénomènes dont l’étude relève exclusivement des sciences de la nature. Nous retracerons l’évolution des paradigmes en psychologie, en lien avec celle des neurosciences et celle des techniques d’investigation du cerveau (imagerie cérébrale). Nous présenterons et discuterons la notion de localisation cérébrale (notion de « siège » ou de « centre » des fonctions mentales) et envisagerons différentes alternatives. Samedi 28 Mai Après midi Séquence 2 - Cerveau et conscience : mon cerveau est-il « moi » ? Une grande confusion semble régner chez beaucoup de scientifiques entre les notions de psychisme, d’esprit, de pensée et de conscience. Il existe évidemment de nombreuses formes de psychisme inconscient. Il existe également de la pensée inconsciente (la conscience donne accès au résultat et non pas à l’activité, au processus même de la pensée). Quant à l’esprit (réduit ou non à la cognition, elle-même réduite ou non à de la computation), il est antérieur et certainement indépendant de la conscience. La conscience phénoménale en tant que telle ne représente vraisemblablement qu’une part réduite de la vie de l’esprit. Il s’agira d’abord de faire un bilan critique des positions classiques (monistes, dualismes) relatives aux rapports cerveau/esprit et d’explorer quelques hypothèses alternatives. Nous envisagerons ensuite les différentes tentatives de définition de la conscience et la difficulté (l’impossibilité ?) d’en donner des critères (la subjectivité est-elle objectivable ?). À partir de là nous aborderons la délicate question du coma (et des états qui en dérivent) et celle des frontières de la mort. Dimanche 29 Mai Matin Séquence 3 - Inconscient cognitif et décision volontaire : « je » est-il « ça » ? Mieux vaut réfléchir avant d’agir, dit-on ! Pourtant le geste qui s’impose est souvent initié avant que nous ayons conscience d’en avoir vraiment décidé. L’impression que nous avons de contrôler nos actions ne serait-elle qu’une illusion ? Faut-il admettre, avec Jean-Paul Sartre, que « Quand je délibère, les jeux sont faits » ? Nous montrerons d’abord comment la notion d’inconscient dérive de la physiologie du réflexe avant d’être « récupérée » par Freud. Nous évoquerons quelques-uns des très nombreux résultats expérimentaux confortant la notion d’inconscient cérébral. Nous insisterons particulièrement sur les travaux de B. Libet et de M. Gazzaniga qui posent de manière critique la question de la souveraineté du sujet ou du moins de son « lieutenant » (de ce qui en tient lieu). Dimanche 29 Mai Après midi Séquence 4 - Neurosciences et valeurs morales Il existe un lien étroit – et certainement pas suffisamment souligné - entre la notion d’inconscient et la conception darwinienne de l’évolution qui ont ensemble contribué à disqualifier l’idée d’une nature humaine irréductible à ses conditionnements biologiques. C’est dans cette logique que s’inscrit aujourd’hui la psychologie évolutionniste qui à grand renfort de neuroscience et d’imagerie cérébrale, prétend explique comment le cerveau « produit » des jugements moraux (conception naturaliste et évolutionniste de la morale). Nous envisagerons quelques exemples caractéristiques de cette démarche, notamment dans le champ des rapports hommes/femmes et dans celui des opinions politiques. Nous insisterons particulièrement sur l’idée selon laquelle la morale serait un produit de la nature comme un autre. Le développement du sens moral chez l’enfant a été particulièrement étudié. Nous présenterons les désormais célèbres « dilemmes moraux » qui ont conduit à distinguer une morale « chaude », d’une morale « froide ». Nous évoquerons le rôle (réel mais surestimé) des neurones miroirs dans la production des valeurs morales. Nous discuterons de l’application de ces principes dans divers secteurs de la vie sociale (notamment le droit et la justice, l’économie, le marketing) et même spirituelle (neuro-otologie). Nous terminerons par quelques exemples « d’augmentation » de l’homme en essayant de distinguer les avancées technologiques (dont il faut bien comprendre la portée), leurs légitimes applications et celles qui le sont moins (légitimes). |
Voir autrement le Monde, la Société et la Religion
Séminaire de Jean Staune Les 18 et 19 Juin 2016 de 9 h à 18 h USIC 18 rue de Varenne 75007 Paris Inscription Obligatoire Dans ce séminaire de synthèse Jean Staune présentera pour la première fois les 3 dimensions du projet global qui est le sien, explorer au cours de sa vie : - les grandes disciplines scientifiques et leurs implications philosophiques et métaphysiques (ce qu’il a fait avec Notre existence a-t-elle un sens ?) - les mutations sociales et économiques, les nouvelles technologies, les nouvelles formes d’entreprises (ce qu’il a fait avec Les Clés du Futur) - les questions spirituelles et religieuses (ce qu’il fera dans un futur livre). Samedi 18 Juin 9 h-12 h 30 Voir le monde autrement Dans un parcours reprenant les thèmes de son best seller Notre existence a t elle un sens ? il nous amènera à travers la matière, l'univers, la vie et la conscience à la recherche d'une nouvelle vision du monde dont il montrera qu'elle est compatible avec les intuitions des grandes traditions de l'humanité. Samedi 18 Juin 14h30 - 18h 30 Les clés du futur Un voyage à travers les nouvelles découvertes technologiques, les mutations sociétales, les nouvelles formes d'écologie où l’on passera en revue les risques importants qui menacent et les potentialités extraordinaires qui s'offrent à l'humanité de demain. Un véritable « guide de survie pour le XXIe siècle » listant de nombreuses pratiques pouvant vous aider à naviguer dans le monde turbulent de demain. Dimanche 19 Juin 9h - 18h30 Lettre ouverte à ceux qui cherchent Jean Staune présentera pour la première fois en public un travail en cours d'élaboration qui ne sera terminé que dans de nombreuses années. Est-il crédible de penser que Dieu existe et si oui, qu’attend-t-il de nous ? Peut on élaborer une métahistoire, l’histoire vue du point de vue de Dieu ? Que peut-on déduire du message des grandes religions de l'humanité ? Pour répondre à ces questions fondamentales Jean Staune envisage, comme pour ses deux précédents ouvrages principaux, de produire une grande synthèse parcourant les différentes traditions et religions de l'humanité et il donnera ici un premier aperçu de ses conclusions avant un débat général avec l'audience. Une introduction à de nombreux textes mystiques rares, souvent inconnus du public, et susceptibles de renouveler les bases de notre foi. |
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