UIP
  • Home Page
    • Qui sommes nous?
  • Publications
  • Colloques
    • Le mystere du disciple que Jesus aimait
    • video conscience et invisible
    • Videos Culture Mondialisation
    • Videos science et connaissance
    • videos cles du futur
    • Videos logique vivant
    • Cours
  • Blog
  • Inscription en ligne
  • Contact
  • Home Page
    • Qui sommes nous?
  • Publications
  • Colloques
    • Le mystere du disciple que Jesus aimait
    • video conscience et invisible
    • Videos Culture Mondialisation
    • Videos science et connaissance
    • videos cles du futur
    • Videos logique vivant
    • Cours
  • Blog
  • Inscription en ligne
  • Contact

Pour une rencontre des esprits

Esprit es-tu là ?

2/17/2017

4 Commentaires

 
Par Jean Staune

« En quelle année d’études étudie-t-on l’âme en neurophysiologie ?  » . En tenant ces propos le « rationaliste de service » avait la certitude d’asséner un argument définitif au cours de cette émission « J’y crois, j’y crois pas » de Tina Keiffer. Revenant à la charge il déclara « tous les scientifiques sont d’accord pour affirmer que la conscience n’est rien d’autre qu’une activité neuronale ». Comme c’est le cas dans ces émissions il n’avait en face de lui que bien peu de scientifiques (des « amateurs » , un couturier,etc…). Pourtant, bien qu’ils soient encore inconnus du grand public, de « vrais scientifiques » , c’est-à-dire des scientifiques dont notre rationaliste serait obligé d’accepter les titres et les publications faites dans des revues spécialisées, affirment que cela n’est pas si simple. Pour un Jean-Pierre Changeux disant que « l’identité entre un état mental et un état neuronal s’impose en toute légitimité » , ou un Prix Nobel comme Francis Crick affirmant que nous avec « toutes nos émotions, tous nos sentiments, nous ne sommes rien d’autre qu’un paquet de neurones ! « , il existe certes des Prix Nobel comme Sir John Eccles (« Nous sommes une combinaison de deux entités » ) ou Roger Sperry (« L’esprit doit être restauré dans sa position prestigieuse au-dessus de la matière  » ) , pour affirmer le contraire. Mais il ne s’agit, dans un sens comme dans l’autre, que d’opinions. Ce qui importe, c’est que l’on dispose désormais d’expériences qui permettent de s’attaquer à la phrase de Changeux que nous avons citée.
Benjamin Libet, de l’Université d’Etat de Californie, a réalisé de nombreuses expériences mettant en lumière les indices cérébraux de la conscience. Sa conclusion est que la relation entre l’expérience subjective, éprouvée par le patient, et l’activité neuronale n’est pas déductible à priori de l’observation physique. Selon lui, une connaissance complète des évènements neuronaux ne permet pas en soi de décrire ou de prédire l’activité mentale à laquelle ils sont associés.
La plus célèbre expérience de Libet montre qu’un délai de 500 millisecondes est nécessaire pour que notre conscience perçoive une stimulation. En effet, si l’on intervient sur la zone adéquate du cerveau pendant ce délai, le sujet ne sera jamais conscient de la stimulation qu’il a reçue. Mais, en temps normal (lorsqu’il n’y a pas d’intervention), le sujet est conscient de la piqûre au bout de 25 millisecondes et non de 500 ! C’est à dire au début du processus de traitement de l’information par le cerveau ! Y a-t-il un processus « d’antédatage  » de la perception, comme le pense Libet ? La conscience peut-elle remonter le temps ? Dans tous les cas, ce que cette expérience prouve de façon éclatante, c’est que le temps de la conscience n’est pas le temps des neurones.
Certes, tout ceci ne prouve pas l’existence de l’âme. D’ailleurs on ne peut pas prouver directement l’existence de l’âme. Si elle existe elle est d’un autre ordre que la matière, on ne peut ni la peser, ni la mesurer. Toute preuve ne pourra donc être qu’indirecte, par la démonstration qu’il manque quelque chose pour expliquer la conscience, même si l’on a une connaissance parfaite des mécanismes neuronaux. En montrant de façon spectaculaire qu’il n’y a pas identité entre certains états mentaux et les états neuronaux qui leur sont associés, les expériences de Libet constituent la pierre angulaire d’une nouvelle vision de la conscience en cours d’élaboration.
Libet est le premier à dire que le matérialisme est encore possible après ses expériences. Mais pas toutes les formes de matérialisme. Entre autres le « matérialisme éliminationiste » qui affirme à l’image de notre rationaliste que la question d’un esprit ou d’une âme indépendants de la matière ne peut même pas être posée, est lui-même… éliminé ! Comment tenir une telle position alors que l’on démontre que certaines activités mentales ne peuvent pas être décrites à partir des activités neuronales associées ? C’est pourquoi le philosophe Daniel Dennett, spécialiste des sciences cognitives et l’un des leaders du matérialisme outre-atlantique, a pu écrire au moment de la publication des premiers résultats de Libet que « si les expériences en question devaient être vérifiées ce serait un jour sombre pour le matérialisme » .
Depuis, ces expériences ont été vérifiées, ce qui devrait inciter certains matérialistes à plus de retenue, puisque la neurophysiologie la plus avancée ne permet plus d’exclure une conception dualiste de la conscience où la « sphère mentale » ne peut se réduire à la « sphère neuronale » .
Ce concept de l’existence d’une dimension irréductible à la matière se retrouve dans deux autres domaines scientifiques : la physique quantique et l’évolution de la vie. Saluons à ce propos l’élection de Bernard d’Espagnat à l’Académie des Sciences morales et politiques, section philosophie, car il a été l’un des principaux penseurs à avoir développé les conséquences philosophiques de la mécanique quantique. Saluons aussi la parution à la une de « La Recherche », revue de référence de l’establishment français, des travaux de Anne Dambricourt Malassé, dont les lecteurs de Nouvelles Clés avaient pu prendre connaissance en avant-première, et qui montrent que l’apparition de l’homme s’inscrit dans un processus se déroulant sur soixante millions d’années, processus insensible aux mutations aléatoires, aux changements du climat et de la végétation. Ce qui fragilise quelque peu la position de ceux qui affirment que notre existence ne saurait avoir la moindre signification.
Libet, d’Espagnat, Dambricourt Malassé ne se connaissent pas, travaillent dans des domaines complètement différents, et pourtant tout se tient. Autour d’eux des dizaines de scientifiques participent, consciemment ou non, à la plus grande révolution conceptuelle depuis la révolution copernicienne : le passage d’un monde mécaniste, déterministe et matérialiste à un monde « réenchanté » , à la redécouverte d’une certaine « profondeur du réel » .
Malgré les ricanements de matérialistes de plus en plus obligés de nier les faits (donc de sombrer dans l’obscurantisme qu’ils reprochaient auparavant aux religions) , et le discrédit que certains farfelus peuvent provoquer en utilisant ces conceptions à tort et à travers, de plus en plus d’évènements nous montrent la réalité de cette révolution que la présente rubrique a pour ambition de vous faire partager.
4 Commentaires
Garo
3/30/2017 15:47:36

Belle, pertinente et judicieuse rubrique en question!

Esprit es-tu là? A vrai dire dans la lignée explicative du questionneur, la réponse tient en quelques mots, que l'auteur de

"L'homme, ce roseau pensant" ne saurait contredire :


Oui, au delà des neurones. (1)


Un projet écrit pour Gavroche et Marianne au sommet de l'État français, peut encore faire rêver celle ou celui qui accorde une valeur d'instrument au temps. A la fin de cet ouvrage, l'esprit est là, porteur de lumière, attendu...

Et quelque temps après, une préface inédite à ce projet a été écrite par l'auteur, en hiver, dans le Loir-et-Cher.

Pour dire que le laboratoire où se cherche l'idée civilisatrice n'est pas localisable...Reste un "quelque part" où sa lumière peut s'allumer.

Je n'invente rien, c'est écrit noir sur blanc.

F.Engels, l'auteur de la "Dialectique de la nature", a écrit : "Les esprits prouvent l'existence de la quatrième dimension, de même que la quatrième dimension garantit l'existence des esprits" - à l'époque où Claude Bernard qui n'a jamais rencontré l'âme au bout de son scalpel, selon ses dires, conseillait à ses élèves de laisser leur imagination au vestiaire avant d'entrer au laboratoire.

Nous savons, aujourd'hui, que l'imaginaire peut être élaboré et que le droit de rêver fait partie du jeu des possibles.

Évidemment, nous pensons à Gaston Bachelard, l'auteur entre autres ouvrages d'importance du "matérialisme rationnel".

Voyons, ce qu'il nous dit, page 21, de son livre intitulé "Lautréamont" :

"L'homme meurt aussi du mal d'être un homme, de réaliser trop tôt et trop sommairement son imagination, et d'oublier enfin qu'il pourrait être un esprit"

Une fois encore l'esprit est là.

Ce qu'il fallait démontrer.

La croyance littéraire chère à Bernard d'Espagnat illumine ces références, me semble-t-il!

Quant à la suite à donner, je dirai en citant à nouveau Gaston Bachelard que les forces de l'esprit sont aussi forces de la nature et que le rêve est une force qui a de la suite dans les idées...

A bientôt, peut-être autour d'un verre de cet universel singulier, s'il trouve toutefois, un philosophe qui sache le boire, précisait le penseur champenois susmentionné!

Bien à vous

Garo

P-S : Une jeune concertiste asiatique, génie de la musique et auteur d'un livre plein d'énergie et d'audace, vivant en Occident, au sujet de ce laboratoire, m'écrivait, l'autre jour :

" Il me semble que le laboratoire de la lumière se trouve en nous-mêmes. Nous sommes le laboratoire, la lumière est, elle est, elle n'est pas à chercher". C'est à voir et à prouver dans l'exactitude et la rigueur...au fond des choses.

Qu'en pensez-vous, cher Monsieur Staune?

(1) En accord avec le dictionnaire " Le Robert de la langue française", j'écris la locution adverbiale "au delà" sans trait d'union. En revanche, le substantif en prend un.


Donné le trente et un mars deux mille dix-sept

Répondre
Roxane
8/14/2018 22:34:12


Merci Jacques.
J'ai pris le TGV et une voiture de location...J'en reviens et n'en reviens pas.
Dans une petite maison dans la prairie, j'ai lu cette longue phrase adressée, un jour, à mon hôte par un autre Jacques,
salarié du CNES, qui s'occupe des questions éthiques en ce lieu.
En voici un extrait que j'ai écrit sur mon carnet :


"(...) j'aurais seulement envie de dire que parfois le ciel se tait pour
écouter le murmure des fleurs et que, plus vraisemblablement, la
première des phrases est née du lien entre deux humains surgis de la
glèbe des vivants."

Je reviens d'une contrée qui n'existe pas et qui est pourtant réelle, bien que non-localisable.
Rêve ou réalité? La glaise là-bas répond à la question.
En revanche,je doute que l'on puisse répondre à la question de ce blogue en déployant une carte sur une table de restaurant...
Ce dont je suis sûre - c'est du moins mon sentiment et le sentiment est aussi enfant de la matière(René Char) -
c'est de l'extra-ordinaire intrépidité de ces deux cavaliers français,Jean Staune et Étienne Klein qui m'ont permis,
par leurs écrits, de faire ce voyage "en quelque Copenhague", là où vit la sirène.

Sur le chemin du retour, j'écoutais le prénom chanté par Laurent Vlouzy et au donjon du café des Trois colombes,
j'ai griffonné deux ou trois mots sur un bout de papier, une petite phrase de rien du tout emportée par un vent qui
n'existe pas...
Peut-être va t'elle rencontrer un mot qui n'existe pas, comme "Hermitage" par exemple, et du choc invisible et incertain
produire un vers luisant ou un rêve devenant réalité.
Enfin, si l'esprit d'ouverture, règne encore dans quelque lieu retiré du monde...Là où, pardieu, l'on n'en fait pas
tout un fromage!

Roxane

Répondre
Maisonae link
12/4/2018 05:24:52

Bravo Roxane! Magnifique votre extrait.

"née du lien entre deux humains surgis de la
glèbe des vivants"

j'adore !

Répondre
Jacques
1/26/2019 08:52:50

Bonjour!

Appel

Où est passé notre Jean national et d'ailleurs? Perdu de vue!
Esprit es-tu las?
Invisible pour quelle exploration? Ses amis nombreux attendent une réponse, un signe de vie...
A bon entendeur!

Jacques le croquant

Répondre



Laisser un réponse.

    Auteur

    Des idées à partager et à débattre

    Archives

    Septembre 2018
    Février 2017

    Catégories

    Tous

    Flux RSS

Presentation

Accueil
Qui sommes-nous?
Le Presse en Parle

Nos activités

Publications
Colloques
​Cours

Prise en charge

Contact
Paiements
Notre Charte
© COPYRIGHT 2015. TOUS DROITS RÉSERVÉS.