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Pour une rencontre des esprits

Préface à "Donner du Sens au Non Sens" de Raymond Moody

2/28/2017

13 Commentaires

 

Une voie nouvelle pour explorer d'autres dimensions de la conscience
Jean Staune

Médecin psychiatre, mais également philosophe, le docteur Moody est mondialement connu pour son travail de pionnier sur les expériences de mort imminente (NDE, Near Death Expérience en anglais).
C'est pourquoi le lecteur pourrait être surpris de la teneur de l'ouvrage qu'il tient entre ses mains.
Et pourtant Raymond Moody considère que ce travail est le plus important qu'il ait jamais publié !
Pour comprendre pourquoi, il nous faut franchir trois étapes.

Tout d'abord lever un certain nombre de barrières mentales établies par notre civilisation, la civilisation occidentale inspiré par la pensée grecque.
Depuis tout petit nous sommes formatés à penser que l'adjectif « insensé » est une insulte et que l'absence de sens est, soit quelque chose de faux (tel que 2 + 2 égale 5, par exemple) soit ne représente simplement « rien ».
Mais ces deux approches du non-sens sont elles-mêmes fausses.
Comme le démontre Raymond Moody dans les premiers chapitres, le non-sens est un langage complexe et structuré, reposant sur un certain nombre de forme facilement reconnaissables et classifiables.
Le non-sens n'est donc pas « rien ». Et le non-sens n'est ni vrai ni faux.

Pour mieux comprendre cela nous devons franchir l'étape suivante qui nous amène à considérer les koans zen, les propos des autistes ou ceux des chamanes et des magiciens de toutes les traditions.
Quand un koan nous dit : Si tu parviens
au sommet de la montagne, 
continue de monter ou les mains vides, je tiens une pelle, quand le génial autiste Daniel Tammet intitule le récit de sa vie Je suis né un jour bleu, ce sont clairement des expressions dépourvues de sens qui correspondent à certains type de non sens analysés ici par l'auteur.
Pourtant nous comprenons tous qu'il y a quelque chose « derrière » de tels propos.
Les magiciens égyptiens ou grecs, les sorcières du Moyen Âge ou les chamanes de différentes civilisations ont tous recours à des formules, des invocations, dont certaines sont totalement dépourvues de sens.
Le fait qu'elles se retrouvent dans des rituels codifiés par de nombreuses civilisations montre bien qu'elles correspondent à quelque chose de fondamental dans la psyché humaine.

La troisième étape concerne nos présupposés logiques, basés sur la logique du tiers exclu chère à Aristote (mais aussi à l'Évangile : Que votre oui soit oui et que votre non soit non – Matthieu 5,37) selon laquelle, si quelque chose est vrai, alors son contraire est faux.
C'est une logique très raisonnable et tout à fait nécessaire dans la plupart des cas de notre vie quotidienne mais, depuis la révolution de la physique quantique, elle a largement perdu son caractère universel.
En effet, la physique quantique nous montre que si, à notre niveau de réalité, une onde et un grain de sable sont deux formes d'existence totalement opposées et incompatibles, le fondement de ce qui existe, aussi bien dans la matière que dans la lumière, est composé à la fois d'ondes et de corpuscules. Pour cela il faut introduire un autre niveau de réalité où ce qui est contradictoire à notre niveau devient complémentaire, comme peuvent l'être les deux faces d'une pièce de monnaie ou les deux visages du dieu Janus.
Une « logique du tiers inclus » a été particulièrement développée dans le monde francophone par Stéphane Lupasco, puis par un de ses disciples, le physicien Basarab Nicolescu, mais on en trouve des traces parmi les fondateurs de la physique quantique, avec cette fameuse phrase de Niels Bohr : L'opposé d'une déclaration exacte est une fausse déclaration. Mais l'inverse d'une vérité profonde peut être une autre vérité profonde.
Ce qui est une belle façon d’affirmer que si la logique classique est indispensable dans notre vie de tous les jours elle ne porte pas sur le fond des choses. Dans un tel cadre logique (qui fut déjà entrevu par Nicolas de Cues avec la notion de « conjonction des opposés » … et qui se trouve au centre du mystère principal du christianisme, la conception du Christ comme «vrai homme et vrai dieu ») on peut donc parfaitement concevoir que quelque chose soit à la fois vrai et faux (ou ni vrai ni faux) en fonction du niveau de réalité dans lequel vous le considérez.

Une fois que nous avons franchi ces trois étapes, ne pas avoir de préjugés négatifs sur la notion de non-sens, comprendre qu'il y a un composant de la conscience qui échappe aux analyses et aux approches rationnelles, accepter la possibilité, dans un certain nombre de cas, d'une autre logique, celle du tiers inclus, alors nous sommes prêts pour commencer l'exploration fascinante que nous propose cet ouvrage.
Car les différents types de non-sens analysés ici nous permettent de postuler l'existence de faculté inconnue de l'esprit, qui ouvre une porte vers des états de conscience alternatifs lui permettant de voyager dans d'autres réalités.

Ce qui frappe le plus, quand on parle avec les témoins des expériences de mort imminente ou avec des mystiques, c’est le caractère ineffable de leur expérience, l’impossibilité pour eux de nous la transmettre avec des mots qui soit signifiants pour nous. Pour Raymond Moody, les auteurs de poèmes dépourvus de sens, les personnes pratiquant la glossolalie (parler en une langue inconnue et incompréhensible), les personnes atteintes de désordres neurologiques, (ou simplement temporairement perturbées) les amenant à faire des « salades de mots », les personnes qui s’apprêtent à mourir, les chamanes des différentes civilisations, expérimentent une dimension supplémentaire de la conscience que nous avons tous l'occasion de rencontrer… au cours de nos rêves, activité de la conscience qui est en permanence « truffé » de non-sens.

Si cela peut vous mettre mal à l’aise de voir rassemblé sur le même plan des chamanes, des poètes, des mystiques et des malades mentaux, considérez un instant la découverte du docteur Dominique Laplane concernant la « conscience pure ».
Certains de ses patients sont atteints d’une maladie qui supprime toute réaction. Si on les laisse seuls dans leur bain, ils n’en sortiront jamais. Mais dès qu’on les stimule, qu’on interagit avec eux, ils se comportent de façon quasi normale et peuvent entrer en relation avec leur entourage. Si on leur demande s’ils étaient conscients pendant la durée de leurs « absences » ils répondent :
- Oui
- Et à quoi pensiez-vous pendant ces moments-là ?
- À rien.
- C’est impossible, si on est conscient, on doit bien penser à quelque chose, avoir au moins des images qui nous traversent l’esprit…
- C’est impossible pour vous docteur, mais pas pour moi !
Laplane établit une distinction absolument fondamentale entre la conscience et les contenus de la conscience. L’existence d’une « conscience pure » ou d’un état de « conscience vide » pendant lequel le sujet reste conscient bien que rien ne se passe dans son esprit, prouve que l’on ne peut pas identifier la conscience avec l’ensemble de ses contenus. Il semble que cette découverte constitue un progrès important de nos connaissances car des spécialistes comme Dennett, Damasio ou Crick ne peuvent même pas imaginer qu’un tel état existe.
L’existence d’un état de « conscience pure » semble également recouper les témoignages de méditants orientaux qui parviennent, après de nombreux efforts, à cet état de « non-pensée ».

Ici, nous serions dans la même situation avec le non-sens : les malades souffrant de maladies neuro-dégénératives accéderaient, à leur corps défendant, à des états auxquels l'homme peut accéder naturellement, exactement comme les personnes atteintes du syndrome de perte de l'auto activation expérimentent, bien malgré elles, les états atteints par certains mystiques. Des malades, à commencer par certains autistes, pourraient, par « effraction », ouvrir les portes d’autres formes de conscience.

Parmi les très nombreux exemples que donne Raymond Moody, celui qui m'a le plus frappé est celui de Lewis Carroll décrivant la création de son poème La chasse au Snark. Beaucoup de gens se sont penchés sur la signification éventuelle que pouvait avoir ce poème dépourvu de sens. Lewis Carroll nous explique qu'il ne faut pas y chercher de sens caché mais surtout que les différentes strophes de ce poème se sont présentées à lui comme préexistantes : Un peu plus tard, le reste de la strophe m’est venu à l’esprit jusqu’à sa dernière ligne ; et donc petit à petit, à des moments perdus durant les deux années suivantes, le reste du poème s’est reconstitué de lui-même jusqu’à sa dernière strophe (page 120).
Pour un philosophe platonicien comme moi c’est très perturbant… et très important. On imagine en général qu'il existe de toute éternité des types, un peu comme les concepts mathématiques, avec lesquels nos cerveaux peuvent entrer en contact, tandis que le reste serait, en quelque sorte, du bruit de fond.
Le témoignage d'un homme aussi éminent que Lewis Carroll nous apprend que ce que nous pouvons considérer comme du bruit de fond a également sa forme d'existence dans l'invisible et peut être « capté » par un cerveau humain de la même façon que des vérités mathématiques, comme en témoigne de grands mathématiciens tels que Roger Penrose ou Alain Connes.
Cela nous enseigne aussi qu’il faut renoncer à trouver un sens caché au non sens. Moody insiste sur ce point, il faut accepter le non sens comme une donnée située au-delà de toute forme de signification classique et non pas chercher à le décoder.

Parmi les très nombreuses citations que contient cet ouvrage, celle qui m'a peut-être le plus marquée est celle de Chesterton quand il nous dit : il est impossible de faire ressortir l’âme des choses à partir de la seule logique. (page 149). Il parle bien entendu ici de la logique aristotélicienne, mais je dirais que même si la logique du tiers inclus permet un important progrès, elle ne nous permet pas d'accéder au fond des choses, à la réalité ultime. Cette phrase est comme une justification de l’existence du présent ouvrage, qui tente un exploit paradoxal (et l’auteur en est bien conscient) : analyser rationnellement ce qui est au-delà de la raison !
La démarche que propose cet ouvrage est donc une « pierre de rosette » pour essayer de mieux appréhender ce que rapportent les témoins d'une expérience de mort imminente ou les mystiques, et enrichir la compréhension que nous avons de notre conscience en découvrant ce que Raymond Moody appelle un « flottement libre de la conscience » ou un « état de conscience surréaliste particulier ».

Mais c'est au dernier chapitre que l'on comprend l'ambition véritable de la démarche de Raymond Moody.
Il s’agit de relever le défi lancé à tous les croyants par David Hume, et à
sa suite par de nombreux philosophes positivistes ou analytiques, quand ils affirment que l’idée même d'une vie après la mort est absurde et insensée, la mort étant, par définition, la fin de la vie (on comprend mieux au passage pourquoi l’ouvrage majeur de Raymond Moody s'appelle La vie après la vie et non La vie après la mort).
Moins connu des lecteurs francophones, Hume est extrêmement influent dans le monde anglo-saxon, et il a contribué à façonner une pensée matérialiste, celle de la modernité qui, à rebours de toutes les autres civilisations, décrète que la question de la vie après la mort n'est même pas une question. Voilà ce qu’il nous dit : Par la seule lumière de la raison, il semble difficile de prouver l’immortalité de l’âme [...] Par quels arguments ou par quelles analogies pouvons-nous prouver un état d’existence que personne n’a jamais vu et qui ne ressemble aucunement à tout ce qu’on a jamais vu ? [...] Il faut pour cela quelque nouvelle espèce de logique et quelques nouvelles facultés de l’esprit, qui puissent nous rendre capables de comprendre cette logique.

L’analyse du texte montre que, lorsqu’il mentionne « une nouvelle espèce de logique et des nouvelles facultés de l’esprit », c’est une façon d’enterrer à jamais la question (« revenez quand votre esprit aura acquis de nouvelles facultés ! »). « Eh bien, banco » lui répond Moody ! Ce n'est pas parce que quelque chose n'a pas de sens que l'on ne peut pas l'analyser rationnellement, nous avons à notre disposition
la logique non aristotélicienne, et le non sens, qui nous permet de pénétrer dans d’autres dimensions, est un signe de l’existence de nouvelles facultés de l’esprit (nouvelles par rapport aux conceptions de la science moderne, mais qui étaient connues des autres civilisations) !

Mais l’ambition de Raymond Moody va bien au-delà d'une simple légitimation de l'étude de la question d'une vie après la mort. Ultimement, il s’agit de fournir aux futurs explorateurs de la conscience de nouveaux outils pour décrire le monde qu'ils auront entrevu.
Il fait le pari que lorsque certaines personnes familiarisées avec les différentes formes de non-sens qui sont présentées dans cet ouvrage feront un jour une expérience de mort imminente, les récits qu'ils rapporteront seront très différents des récits actuels, qui sont profondément limités par le fait que ceux qui ont fait l’expérience ne peuvent la décrire qu’avec des propos ayant un sens pour une civilisation comme la nôtre, « prisonnière » de l'espace, du temps, de l’énergie et la matière.

Se familiariser avec les formes de non sens, c’est s’affranchir des limitations qui s'appliquent à notre monde pour aller explorer des dimensions entrevues aussi bien par les mystiques, les chamanes, les poètes, certains malades, les mourants et ceux qui ont vécu une expérience de mort imminente.

Si cela se réalise un jour, alors Raymond Moody aura donné la pierre de rosette qui manquait aux explorateurs des « états surréalistes de la conscience » et aura apporté à l'humanité quelque chose d'encore plus important que son best seller La vie après la vie. C’est ce qui fait l’enjeu et l'importance de l'ouvrage que vous allez lire maintenant.


13 Commentaires
Garo
3/7/2017 00:18:31

Bonjour!

Intéressante bien sûr, votre préface, Monsieur Staune!

L'auteur de l'essai "Le pays qu'habitait Albert Einstein" m'a offert son ouvrage.

A la page 69, je lis en exergue cette citation de Francis Ponge :

"L'âme est transitive. Il lui faut un objet, qui l'affecte comme son complément d'objet direct, aussitôt".

Bernard d'Espagnat qui a publié un livre avec cet auteur, m'écrivait un jour :

"Oui, vos images sont parlantes, pour vous et par "transitivité" aussi pour moi".

Et de me confier qu'il attendait beaucoup de Gaston Bachelard dont je vous laisse lire la petite phrase d'icelui sur l'image,

à même la couverture de "La poétique de l'espace"

L'âme ou la chasse au snark, c'est pareil et c'est là, dans l'odyssée de la conscience, s'aventurer en pensant...

Alors l'âme, cher ami, je ne l'ai point trouvée dans les fonds abyssaux de l'expérimenciel, l'expédition fût-elle conduite de main de maître

par un comité de pilotage universitaire helvétique en quête de mécènes, le plus honnête et sérieux qui soit.

En revanche, je la ressens dans "L'ombre dans la maison" de l'homonyme de ce jeune homme sympathique du colloque, M.Maurice Fraysse.

Dans votre maison familiale de campagne, quelque part en France, cher ami, loin des protocoles qui se répètent à foison, loin des conférences et des livres aussi, peut-être avez-vous été touché, un jour, par ce quelque chose qui passe, une mémoire des choses qui n'a pas besoin de tant d'explications pour être là et hors là...

Ce jeune homme a trouvé "noesis" sur Internet et il est allé vers une gente dame d'une fondation suisse. Pourquoi pas? C'est sa liberté et son droit.

Un fin connaisseur de la noétique, M.Edgar Morin, l'aurait peut-être orienté autrement...Allez savoir!

Mais la vie et les circonstances sont choses compliquées, comme l'écrivait Marcel Proust dans "Le temps retrouvé", cité par Edgar Morin dans son livre "Science avec conscience". Et peut-être que le rêve du jeune homme devait passer par là...à distance du rêve comme force de la nature et qui a de la suite dans les idées, à distance du "Droit de rêver", si cher à Gaston Bachelard.

Alors vous avez dit "surréaliste"? Comme c'est bizarre et beau en même temps! Je connais quelqu'un qui a défendu l'honneur des funambules en répondant à Jean Clair sur le surréalisme. Il est l'auteur d'une lettre ouverte à un jeune prophète publiée dans un livre en deux mille onze.

J'ai envoyé l'autre jour une épistole postée de La Havane à ce quelqu'un, à cette bonne personne amie pour qu'elle puisse la transmettre à ce jeune prophète. N'étant qu'un bouvier, j'ai beaucoup de choses à apprendre et, sur l'âme du monde, j'imagine que le destinataire aura quelque réponse à m'apporter, autre que celle - excellente - du berger à la bergère de Monsieur Michel Cazenave... Vous êtes bien d'accord, Monsieur Staune?

Sortir de la caverne platonicienne sans transcendance de l'humain est chose impossible. Dans un livre éclairant, plaidoyer pour un humanisme spirituel dédié à Bernard d'Espagnat, un auteur que nous avons rencontré en Sorbonne et en Dordogne, cher ami, appréciera sans doute la note lumineuse sur le commentaire inspiré du texte de Platon que l'on trouve à la page 55 de la revue "Humanisme" - 120 _ 121. N'est-ce pas?

L'effet Compton est à la page comme à la fin du "Nouvel esprit scientifique", un livre dont j'ai fait référence, un jour, en votre compagnie, lors d'une réunion très très restreinte, quelque part à Paris.(Livre mentionné à coté du vôtre dans une publication de l'Union rationaliste)

A fore de coucher son roi en parties "blitz", un vulgarisateur, un jour, devant un adversaire qui lisait son journal en déplaçant ses pièces, a décidé d'abandonner le jeu et...un dossier.

Quel rapport, me direz-vous, avec votre préface du livre de Monsieur Moody?

Un rapport qui n'a pas de sens ou sens dessus dessous ou dessous dessus. Quel gâchis! me direz-vous, telle cette exclamation - en ce jour de mars où Zeus de sa voix de rogomme a frappé - de l'édile de la ville de Michel de Montaigne en publique déclaration, devant les caméras de télévision.

Son épouse, un jour, m'a envoyé son livre "Une tempête de ciel bleu".

Répondre
Garo
3/7/2017 01:19:08

Suite et fin du précédent message :

Je l'ai offert dans la foulée, en quelque université, à mon élève d'un après-midi qui fut autrefois mon institutrice, si je me souviens bien! Adjointe au Maire d'une ville des "herbages" d'Intermezzo (J.Giraudoux), elle votait à gauche, palsambleu!!

La pierre de rosette ou la pierre philosophale pour construire à flanc d'abîme, le château intérieur d'André Breton?

Du côté de Figeac, l'Ondine du physicien ou les feux du savoir dans son infime ruisseau a peut-être la réponse...

Merci de votre bénévolente attention.

Je m'en retourne à mon village entre gland et citrouille...sans oublier notre bon Jean de La Fontaine.

Garo

Répondre
Marylène
3/8/2017 18:39:59

J'ai lu tous les articles du blog et je suis très étonnée par le désintérêt des gens pour ces choses-là. Aucun commentaire en ligne sauf le précédent qui ne manque pas d'originalité mais qui est probablement soufflé en coulisses...Pratique courante dans les blogues pour faire voir que ça plaît!
Les gens s'ennuient à mourir et leur parler de vie après la vie en des termes plus ou mois audibles, ça fait vendre peut-être, mais ça ne règle pas le douloureux problème de nos destinées. On va dans les colloques pour se consoler un peu, entendre des choses qui sortent de l'ordinaire mais quand on revient chez soi, y'a plus rien! Nos problèmes de tous les jours restent inchangés...
Je ne suis pas certaine qu'une méthode" quantique" puisse être la panacée universelle, et c'est peut-être un autre sirop que l'organisateur du colloque sur la conscience et l'invisible aurait dû servir à ces invités à la tribune pour qu'ils nous parlent vraiment...en esprit.
Pentecôte incertaine et soluble? On peut toujours croire au miracle, ça ne mange pas de pain bénit ou non, après tout!
Bonne journée du 8 mars à tous et à toutes, celle de la femme, dit-on!
A quand une parole d'homme qui ne se défile pas? Un autre jour consacré ou non, pour une possible rencontre humaine et spirituelle dans une autre dimension, peut-être...

Marylène

Répondre
Garaudeu
3/19/2017 10:03:25

Bonjour!

Ce petit espace de pensée aussi libre que serein devient passionnant et le dernier commentateur en deux lignesne relance ni peu ni prou le débat, il allégit une réflexion. Quèsaco? Esprit fin et ouvert, il sait que le vrai problème fondamental, comme disait un correspondant ami, Olivier Costa de Beauregard, c'est celui de la relation entre l'esprit et la matière.

Aussi, a-t-il été plus ou moins inspiré par une lointaine console psychique en se dévoilant sans se dévoiler par l'entremise intelligente d'un seul mot: :le mot de passe de son nom de signataire.

En effet, il oblige Garo sans être son obligé, je veux dire qu'il le soumet à voir les choses en face :Garo ne reste pas violette, il publie son commentaire.

Alors qu'il s'explique! On ne peut s'empêcher d'ouvrir en telle opportunité, la page 132 du livre de Bernard d'Espagnat "Un atome de sagesse" où nous pouvons lire cet édifiant passage :

"Le professionnalisme est un atout majeur. Mais hélas il pousse à la production. "Publier ou périr", la maxime est connue. Et publier des textes forçant l'attention avant tout. Que, de plus, leur contenu soit juste reste bien sûr chose souhaitable, mais secondairement seulement. D'où une parenté trouble - fondée sur toute l'opacité de l'inconscient - entre l' "intellectuel" et le motard! L'un comme l'autre, même sans s'en douter, visent un peu, en premier lieu, à faire "vroum, vroum".

Niels Bohr dont on connaît la phrase ambiguë, citée, page 58, par l'auteur du livre susmentionné : - "au théâtre du monde, l'homme n'est pas seulement un spectateur, il est également un acteur" - était aussi un sportif, fervent adepte de la motocyclette. En d'autres termes, un motard. " (Voir "Science et vie" Décembre 1985, n° 819, page 23)

Il en est d'autres pour qui la moto ou plutôt son image, pilotée par d'affriolantes amazones révèle une certaine dimension esthétique.

Et Garo, en parlant d'image, de nous renvoyer sans la citer, à la phrase de Gaston Bachelard sur la couverture de son livre "La poétique de l'espace". Mais tout le monde n'a pas sur son porte-bagages, ce beau livre. Aussi, permettez-moi de la porter à votre connaissance :

"L'image poétique n'est pas l'écho d'un passé" En d'autre termes l'image est dynamique. Vive l'homme imaginant!

Et là de nous poser la question et de la poser particulièrement à notre sagace préfacier :

Et si les jeux de langage étaient une alternative au dévoilement de la réalité ultime?

Je pense que ce n'est pas par hasard si "l'homme-jeu" a voix au chapitre d'une "Intercritique de la science et du mythe". Il y a donc là quelque chose de sérieux, plus sérieux que le sérieux du docte qui se prend au sérieux, aimait à préciser D.W. Winnicott.

Un astrophysicien m'interpellait récemment sur la difficulté d'être original, par l'entremise de son livre offert. Point d'originalité sans s'appuyer sur la tradition.

Demeure un espace de "liberté" en quelque zone de la pensée où l'esprit au delà des neurones réussit des triples axels sans faire de bruit.

Pas de quoi le hisser sur le pavois! La plus belle des médailles ne revient-elle pas à la nature? demandaient, un jour, au siège de l'Onu, à New York, à leur classe de champions, un journaliste et une linguiste.

Dans le mouvement de la conscience collective, essayer d'appréhender les interactions des lois qui la gouverne, n'est pas s'amuser à faire des sauts sur sa chaise comme un cabri en répétant sans cesse les mêmes choses pour passer le temps à la galerie fût-elle universitaire.

En bathyscaphe ou dans son engin interplanétaire rester les pieds sur terre, la tête dans les étoiles pour inventer ensemble dans la réjouissance ou l'intuition vraie de nouvelles et fécondes connexions assurément difficiles et joyeuses.

Peut-être un jeu des possibles...au fond des choses. .Allons savoir et ça-voir, en écrivant son nom : Liberté!

Merci de votre aimable attention.

Max Garaudeu

Répondre
Marylène
3/29/2017 20:03:08


Bonjour!


Au risque de ne pas faire plaisir à M.Garaudeu et à l'auteur de la préface, ici discutée, je me permets de revenir sur un point qui me semble important : celui de la conscience collective.

M.Garaudeu écrit sur un ton quelque peu gaullien :

"Dans le mouvement de la conscience collective, essayer d'appréhender les interactions des lois qui la gouverne, n'est pas s'amuser à faire des sauts sur sa chaise comme un cabri en répétant sans cesse les mêmes choses pour passer le temps à la galerie fût-elle universitaire." (Fin de citation)

Petite singularité qui n'aura pas échappé à plus d'un lecteur, si tant qu'il s'intéressât au lapsus parlant : Si ce sont des lois qui font l'action, notre scripteur aurait dû écrire "gouvernent". Ce singulier fautif au regard de la règle grammaticale existante et toujours en vigueur n'est peut-être pas à sous-estimer. Il nous incite à nous poser bien des questions sur ce qu'il ne messied pas d'appeler "la conscience collective" et sur la possibilité souhaitable ou non d'être singulier ou de le devenir "pour mieux rendre service à notre société", disait Jacques Laurent, à la télévision, en mil neuf cent soixante-dix-neuf.

Déjà, en mil neuf cent soixante-treize, François de Closets, dans son "Bonheur en plus" écrivait à propos de la "conscience collective" qui, selon lui, joue un rôle capital et généralement méconnu :

"Concluons simplement qu'il existe une opinion, qu'elle évolue et que les lois de cette évolution ne sont pas connues", page 216

Le même journaliste écrivait dans une revue, des décennies plus tard, au sujet d'Einstein devenu célèbre par malentendu :

"Einstein n'a pas été l'homme du XX ème siècle, mais l'élu du XX ème siècle, ce qui est bien différent. (...)

Quelle était donc cette conscience mondiale prémédiatique qui portait en elle le besoin de ce mythe et la capacité de le créer?"

Les aventuriers de l'odyssée de la conscience, tel le préfacier du livre du Docteur Moody auront-ils un jour quelque chose de très réel à nous montrer du côté d'Escher, fruit de leur exploration au fond des choses, par quelque pratique "insensée" qui braque son arc vers le fond du fleuve et lance son filet vers le ciel?

Merci de bien vouloir nous éclairer.

Bien cordialement

Marylène

Répondre
Nous sommes portons en nous la lampe qui nous éclaire
2/16/2021 03:44:54

Merci à ces nouveaux chercheurs d,étoiles aussi filantes et merveilleuses que le mince filet d,eau du torrent tranquille ,sorti du ventre de la Roche.
Une Roche qui accouche elle-même des eaux qu'elle porte sans cesse renouvelée comme une autre naissance chaque fois répétée

Répondre
Aurélien link
9/10/2019 11:49:23

Merci de cet article ! Très interessant même si je ne suis pas d'accord avec tout ;)

Répondre
Mariya link
4/2/2020 06:45:53

Merci pour cet article très complet

Répondre
Gherbaoui F link
8/29/2020 14:45:21

Thanks for your posts, always interesting.

Répondre
صفية link
1/19/2021 05:24:15

مقال كثير للاهتمام شكرا على المشاركة

Répondre
Safia link
1/19/2021 05:26:10

Thanks tout for sharing this great post

Répondre
Safia safia link
1/19/2021 05:29:05

احببت قراءة هذا المقال،شكرا على مشاركته بيننا

Répondre
bigdan link
10/23/2023 07:11:20

Super intéressant comme article. J'ai des divergence en revanche le fond est présent et me convient

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